samedi 14 juillet 2007

IN LOVE



A Luang Prabang, je suis tombee amoureuse:
- des bonzes (et personne ne pourra me dire que celui qui est sur la photo nést pas terriblement sensuel) avec lesquels j'ai passe des heures a bavarder et aussi des heures a observer, epier.
- des prieres boudhistes chantees en fin de journee par les novices que je prenais plaisir a dissiper sous le regard reprobateur des anciens.
- du marche de nuit aux couleurs chaoyantes ou les Hmong vendent leur artisanant sur des baches etendues sur le sol.
- des petits restau qui bordent le Mekong et qui font scintiller leurs guirlandes lumineuses a la tombee de la nuit leur donnant un air de 14 juillet.
- de la beaute des mosaiques du Vat Xieng Thong.
- des maisons coloniales, vestige de la presence francaise et remarquablement restaurees.
- du charme ineffable qu'elle degage vers 17h lorsque tout le monde rendre chez soi, lorsque les enfants jouent dans les rues, lorsque les aines s'installent dehors pour bavarder, lorsque la chaleur se fait plus clemente.
Et puis j'ai doucement quitte le Laos au fil de cette incroyable fleuve qu'est le Mekong. Ses eaux boueuses m'ont conduite jusqu'a la frontiere avec le nord de la Thailande apres 2 jours epiques de bateau a jouer au poker chinois, a tuer le temps a coup de chips locales, de bananes, de riz, de siestes, de photos. Un voyage eprouvant mais fabuleux.



REMEMBER

C'est assise face a la mer dans un bar de plage degustant une biere que je reactualise mes semaines de retard. Au son de la salsa, un match de foot s'organise sur la plage. J'aurais pu etre a Cuba mais je suis a Ko Phi Phi et je me rememore le Laos, son cafe, sa baguette du matin et ses batisses coloniales qui m'ont rappele la France.
Indompte, encore sauvage, le Laos ouvert que depuis peu au tourisme (1989) a su pour le moment echapper au tourisme de masse contrairement a ses voisins.
Alors pour tenter de l'apprivoiser je l'ai approche par le sud, la region de Si Phan Don, litteralement les 4 000 iles. Elle se situe sur le Mekong et est composee de milliers d'iles et d'ilots. L'ile de Don Khong, la plus "'civilisee"' offre des paysages superbes : rizieres, collines, hameaux ponctues par quelques potagers. Celle de Don Det abrite les chutes de Li Phi, des rapides tres impressionnants dont les eaux sont riches en poissons et qui font la fortune des pecheurs. Quqnt a Don Det c'est le retour a une vie de Robinson loin de la civilisation occidentale. Ici on vit dans de petits bungalows sur pilotis, sans electricite pour certains. On y fait rien juste flaner, lezarder au bord du Mekong, bouquiner, refaire le monde avec dáutres naufrages.
Apres cette premiere et non moins delicieuse approche je suis remontee vers Pakse puis Ventiane, cette capitale aux allures de ville de province: pas de circulation, des boutiques qui levent le rideau vers 9h30, des bars qui eteignent leur lumiere a 23h, une capitale qui dort a minuit pour ne se reveiller qu'a 8h. Une capitale qui n'a que le nom. Je l'ai exploree le jour : de jolis stupas, de beaux temples, des marches animes, pas de circulation, des guinguettes on l'on dine en bordure du Mekong, poissons ou viande au barbecue, et la nuit: concerts locaux, boites, avec 2 acolytes lún hollandais et láutre canadien.
J'ai poursuivi mon chemin en direction de Vang Vieng qui ne fut qu'une tres breve escale et qui ne vaut que pour ses paysages calcaires d'une beaute saisissante. La ville en elle memea vendu son ame au tourisme de masse et les bars TV pullulent diffusant du matin au soir des episodes de friends. Les touristes séchouent sur des matelas mis a leur disposition pour regarder la serie volume a fond rependant dans la ville ces faux rires exasperants qui vous signifient que la blague est drole et que c'est le moment de rire. Alors j'ai fui plus vite que prevu pour gagner le coeur du Laos Luang Prabang et c'est mon coeur qui a ete touche.